Pour voir ce qui bouge sans être chroniqué (ou sans l'être pour l'instant), n'oubliez pas mes diverses listes, dont mes Lectures en cours...
Prochainement: Le déballage de mon swap et un lien vers le bilan du Swapum Quo Vadis
Ainsi que toutes mes diverses chroniques en retard...
Dans tout ça, ces derniers temps j'ai aussi organisé et participé au deuxième swap du Vademecum, le "Quo Vadis" (parce que vade mecum). Je suis encore bien contente de ce Vade-swapum, aucun paquet ne s'est perdu, ils sont plus beaux et inventifs les uns que les autres, et ça s'est bien passé... On continuera à en faire d'autres ^^
Sur ce, je ne vois rien de mieux que de simplement copier-coller mon déballage en photos et réactions:
Déjà en voyant la taille du colis j'étais fort intriguée...
En ouvrant, une petite carte des calanques, paysage typique de Marseille qui donne bien envie ^^
Dans l'enveloppe, une lettre qui augure du meilleur pour un swap bien concept...
J'enlève le papier de protection, et voici les paquets numérotés dont il est question:
(je précise que j'adore le papier de soie, j'étais ravie des emballages!)
J'ouvre donc les numéros 1 et 2, qui contiennent des "ouvrages de référence":
SUPER! Et c'est là que je me rend compte que ça devait vraiment être difficile de me swapper, vu tout ce que j'ai déjà... d'autant plus que j'allais à Wincanton pendant la période de préparation du swap et je risquais d'y acheter ce qui me manquait encore.
Hum, voilà, ça je me le suis acheté en angleterre. Mais c'est pas grave, j'aime bien avoir en double, et l'idée collait tout à fait au concept :p
Ensuite, le dernier paquet plat...
Huh? (et mon Tinouil qui siestait est évidemment venu voir ce que je fabriquais et a trouvé les bolducs à son goût)
Waah, un sac en toile du Sanctuaire du Soleil pour dragons malades! Très chouette! Je vais faire super attention à pas le surcharger (j'avais déjà un sac en toile du même genre et à force de m'en servir comme sac à main je l'ai déchiré ><)
Il nous reste le dernier paquet, le plus intriguant... Oooooh!!!!
Un Bagage en TRICOT! Mais c'est trop bien! (Edit: en fait c'est au crochet et amidonné)
Oh mais y'a un bouton, et le rembourrage semble bizarre... Ca s'ouvre?
Ouiiiii!!!
Ce Bagage est vraiment génial, je suis très admirative et bluffée par la rigidité du coffre et du couvercle, l'ingéniosité de la langue et des dents, les charnières... Et les petites jambes, comment ça a dû prendre un temps fou à LaNouchette!
Chuis fan
Voilà voilà, au final ça donne ça:
J'ai été bien gâtée, et mon chasticot qui a participé activement au déballage aussi ^^
De mon côté j'avais envoyé à Lapin russe "Mécomptes de fées", "The Nanny Ogg Cookbook", un set de sous-verres du Disque-monde (ces deux derniers achetés à Wincanton), un marque-page Mémé Ciredutemps "chus pas encore lu" fait main, une carte-collage sur Mécomptes de fées et une tite carte de ma Creuse "pittoresque" (mot clin d'oeil pour tout fan du Disque ^^) :
Pour voir les autres swaps envoyés (dont plusieurs autres merveilles faites main), zieutez le Vademecum et n'hésitez pas à pousser jusque sur le forum!
Ca faisait bien longtemps que j'avais pas eu l'occasion de retourner au petit ciné de campagne que j'aime bien, pas loin de chez mes parents, mais pour une fois il y avait une séance à laquelle je pouvais aller samedi dernier, pour un des films qui me font aller au ciné sans réfléchir: le 4° volet de Pirates des Caraïbes.
La Fontaine de Jouvence, titre français qui s'éloigne du "On stranger tides" original, véritable reconnaissance de l'influence du livre de Tim Powers ("Sur des mers plus ignorées" en français) sur l'univers des films Pirates des Caraïbes.
Pour autant, il ne faut pas s'attendre à ce que ce 4° film soit particulièrement fidèle au livre de Tim Powers: à part certains détails anecdotiques (la poupée vaudou, vaguement la fontaine elle-même, et de loin), l'influence se retrouve encore une fois essentiellement dans l'univers de la piraterie.
Moi ça me convient très bien: si j'affectionne cette série de films c'est justement pour cet univers, cette ambiance, l'utilisation des réels pirates historiques et/ou légendaires (Le Hollandais Volant, Barbe Noire...), bien évidemment le personnage du capitaine Jack Sparrow, et rien d'autre. Tant pis pour ceux qui y trouvent à redire
Donc donc donc: cette fois nous mettons le cap pour de bon sur la fontaine de jouvence, vieux rêve du cap'tain Sparrow.
Dès le début on retrouve le Sparrow qu'on aime, capitaine sans navire ni équipage, roublard et manipulateur opportuniste, dandy à sa façon mais guère gentleman, toujours plein de ressources et d'un charisme désinvolte.
Après avoir filouté un brin au procès accusant le second Guibbs (auquel on apprend à s'attacher pendant ce film) à sa place ("Vous êtes coupable de ne pas être coupable d'être Jack Sparrow" ^^), ça ne tourne pas comme prévu et il nous offre ce qu'il sait faire de mieux: une improvisation, et plus particulièrement une impro d'escapade rocambolesque
Avec juste un bref intermède pour se faire traîner devant le roi ^^
Il fait aussi des retrouvailles inattendues avec Angelica, une ancienne moniale espagnole qu'il avait sorti de son couvent ("j'étais persuadé que c'était une maison close") et qui est devenue une aventurière de son acabit, allant jusqu'à devenir le second estimé de Barbe Noire, le pirate le plus redouté...
Pénélope Cruz tient bien le rôle, et j'aime bien la relation entre ces deux-là, même si ça devrait faire hurler la fangirl qui est en moi
Il y a aussi les sirènes, autre classique de la piraterie, très bien rendu ici, pour finir sur une bataille épique
...qui leur permettra de capturer une prisonnière pour receuillir ses larmes lors du rituel païen nécessaire à la fontaine de jouvence.
C'est là que le missionnaire au coeur pur également capturé bien avant s'en émeut et que se noue une belle rencontre, entre le puritain convaincu et la belle créature humiliée.
Pendant ce temps-là, Barbossa et Jack crapahutent de concert comme de joyeux lurons en souvenir du bon vieux temps et de l'époque du Black Pearl.
Bien sûr tout ce petit monde finit par accéder à la fontaine de jouvence, où tout se déchaîne pour le plus grand malheur de ce haut lieu du patrimoine païen ^^
"Attendez! Pourquoi on se battrait? Vous êtes de son côté à lui et vous de son côté à lui. Ca se passe juste entre eux deux, pourquoi on ne se contenterait pas de les regarder faire en buvant un verre?"
Héhé, mais ça c'est sans compter le goût des pirates pour la bagarre - ça m'a beaucoup fait penser aux Feegles pratchettiens, ça ^^
Et enfin, on a un nouvel espoir pour le Black Pearl
...et ma foi ça peut augurer encore un bon nouveau film des Pirates, de mon côté le rendez-vous est pris.
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Encore un point mensuel en retard, et avec pas grand chose dedans, mais il faut dire qu'en mai j'ai surtout passé mon temps à terminer mon CR de voyage à Wincanton et à aller à Epinal.
J'ai quand même trouvé le temps de faire 2 chroniques qui attendaient depuis Trolls & Légendes:
2 livres lus et/ou chroniqués:
- Fedeylins, 1: Les Rives du Monde (Nadia Coste) - Cytheriae (Charlotte Bousquet)
Et ma PAL a subi un accroissement considérable, principalement à cause des Imaginales (mais pas seulement, ahem)
16 nouveaux livres:
- La Quête des Livres-Mondes, 1: Le Livre des Lieux (Carina Rozenfeld) [déjà lu ]
- Rue Farfadet (Raphaël Albert)
- BD Tir Nan Og, 1: l'Exode (Fabrice Colin & Elvire De Cock)
- Les Lunes de sang (Anaïs Cros)
- La Tour des illusions (Anthelme Hauchecorne)
- Au-delà de l'Oraison, 1: La Langue du Silence (Samantha Bailly)
- Le joueur de cartes (Daniel Henoch)
- Victimes et bourreaux, anthologie des Imaginales 2011 par Stéphanie Nicot
- La guerre: anthologie d'une belligérance, anthologie par Yaël Assia & Merlin Jacquet
- Les fantômes de la tour Eiffel (Olivier Bleys) - BD L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu (Wilfrid Lupano & Paul Salomone)- La compagnie noire, partie 1 et 2 de "L'eau dort" (Glen Cook) - Le serpent d'angoisse (Roland Wagner) - Lettres aux ténèbres (Charlotte Bousquet)- Les Fables de l'Humpur (Pierre Bordage) - La rançon des pirates (Emily Diamand)
Voilà voilà...
A part ça il y a eu le concert de Volo que je dois toujours chroniquer, et la saison 6 de Doctor Who que je continue à regarder en Visionnage Commun sans chroniquer épisode par épisode, je le ferai sûrement quand j'aurai regardé le dernier de cette première mi-saison.
J'ai vraiment un tas de chroniques en retard... Tags: Ronde des Desserts
Et donc, en ce qui concerne le détail de mon quotidien pendant ces Imaginales 2011, ça donne quelque chose comme ça:
*
Mercredi 25 mai: C'est parti pour Nancy Le mercredi matin, j'ai fini ma valise et suis rentrée manger chez mes parents, où j'ai encore apporté quelques finitions aux bagages (j'ai notamment réussi à me résoudre à y laisser certains livres) avant d'aller prendre mon train à Limoges. Petit changement de gare à Paris, cette fois je découvrais l'intérieur de la gare de l'Est, que je n'avais encore jamais eu l'occasion d'emprunter.
Arrivée vers 20h à Nancy, Galoo m'a accueilli et baladé en ville, où on a mangé en papotant sur la place Stanislas pendant que la nuit tombait - très sympa. A la maison on a regardé 2-3 trucs sur l'ordi, et hop au dodo pour choper le train tôt le lendemain matin.
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Jeudi 26 mai: Maréchal Epinal, nous voilà
Arrivés vers 10h à Epinal, mon plan imprimé sur le site n'était pas très clair, on a un peu tourné avant de trouver l'hôtel, mais après c'était plus facile (du moins pour Galoo, parce que moi j'avais décidément du mal à me faire mes repères).
A 11h, on était à l'Espace Cours pour la première table ronde que j'avais repérée: "Ecrire pour les jeunes sans les prendre pour des idiots", avec Carina Rozenfeld, Samantha Bailly, Johan Heliot, et Pierre Bordage. Très intéressant, une belle manière de démarrer la journée et le festival!
© ActuSF Petit ravitaillement au Monop', retour à l'hôtel pour prendre les manteaux sous l'averse, et on est revenus à 14h à l'Espace Cours pour la table ronde "Panique sur la ville… Les jeunes nous feront-ils peur demain ?" avec Maïa Mazaurette, Sire Cédric et Lil Esuria, normalement Catherine Dufour aurait dû y être aussi mais elle avait raté son train. Encore une table ronde passionnante...
© ActuSF
A 15h on a fait un tour de la Bulle du Livre, l'espace des stands de dédicaces, libraires et petits éditeurs. J'ai évidemment craqué pour quelques premiers achats, et une ou deux dédicaces, en particulier Carina Rozenfeld par qui j'ai appris que le tome 3 de la Quête des Livres-Mondes est bloqué par l'éditeur actuel, ainsi que la réimpression du tome 2, et qu'elle veut en récupérer les droits pour arranger ça avec un autre éditeur. Galoo s'est mêlé de la partie puisqu'il est juriste spécialisé dans le droit d'auteur, et j'espère qu'elle arrivera à se sortir de cette impasse sans trop de problèmes, ni tout simplement trop de perte de temps!
Daniel Hénoch et sa super déco - © ActuSF
A 16h on a rallié le Magic Mirror 1 - magnifique indeed, au passage (photos © Tiger Lilly) - pour le café littéraire: "Fées et magiciens… comme s’il en pleuvait!" avec Trudi Canavan, Chris Debien, Edouard Brasey, et là encore Catherine Dufour si elle n'avait pas loupé son train. J'ai trouvé cette intervention franchement bancale, et mal animée (malgré mon respect pour l'incroyable sommité encyclopédique qu'est Jacques Baudou), et puis j'ai vraiment regretté que Catherine Dufour ne soit pas là, ça aurait pimenté un peu plus la vision des fées et des magiciens... Mais il y avait quelques trucs intéressants quand même, entre autres grâce à Edouard Brasey qui maîtrise très bien son sujet déjà passionnant ^^ On a ensuite enchaîné directement sur un Entretien avec Ellen Kushner très très intéressant et sympa, cette auteure est adorable! Je ne savais pas qu'elle parlait aussi bien le français, et elle est très simple, franche, passionnée... J'étais très contente de ce moment. (je n'ai pas encore lu "A la pointe de l'épée" mais j'avais lu il y a longtemps "Thomas le Rimeur" qui m'avait fait de l'effet) Par contre je ne m'attendais pas à ce que quelques passages de lecture à voix haute émaillent la rencontre, et c'est pas que je sois contre mais j'ai trouvé que ce n'était pas le plus judicieux pour mener un entretien, enfin si mais je sais pas, je ne le "sentais" pas.
Quoi qu'il en soit j'ai dû m'éclipser avant la fin pour aller gonfler les rangs des blogueuses interviewées par ActuSF, pour laquelle Lhisbei du RSFblog m'avait rameuté juste avant: d'abord réticente, j'ai fini par céder parce que c'était une interview collective, et qu'une personne de plus ne serait vraiment pas de trop, même avec mon tout petit blog bien modeste surtout par rapport aux autres blogueuses présentes, qui comptaient aussi Laure du Miroir, Lelf d'Imaginelf et De.w que je ne connaissais pas.
Je suis sûre que j'ai énormément bafouillé et raconté des inepties bien pires que les autres, mais sur le moment c'était quelque chose de très sympa ^^
Et j'étais vraiment très heureuse de retrouver Lhisbei et son Mr, Lelf, et de rencontrer Laure et son Mr aussi, et De.w qui était bien sympa aussi. (oui, je sais, "sympa" est un mot très récurrent de mon vocabulaire, mais je vous zute!)
A partir de là j'ai voulu rester avec les coupines alors on s'est juste relativement suivies pendant que certaines faisaient leur premier tour de la Bulle, puis on a été prendre un verre en terrasse place des Vosges avant de manger à la crêperie. Celle-ci fût plutôt décevante, mais pas ces moments passés ensemble où j'étais vraiment aux anges de juste être en si bonne compagnie. En face de Lelf qui me mitraillait, en plus (mais en fait, même si j'ai râlé pour la forme, ça m'a fait plaisir, ce qui est un exploit pour un mitraillage photo de ma personne photocatastrophique)
Pour finir on a comaté devant la tv à défaut d'avoir pu emmener un mini PC pour re(re)garder Doctor Who et que je lise le projet de Galoo, et cette première journée de festival s'est terminée. *
Vendredi 27 mai: le Jour Bloggueur bis
Une bonne grasse mat' plus tard, on s'est dit qu'on allait quand même aller prendre le p'tit déj' puisqu'on le payait. Bien copieux, avec vue sur la Moselle, c'est vrai que ça valait le coup. Mais à 11h, c'était peut-être pas le meilleur plan pour ensuite être capable de descendre l'assiette du restau bio où nous faisions partie des heureux inscrits pour partager un repas avec Charlotte Bousquet. Elle nous as offert des p'tits savons de chez Lush, j'adore! Le truc, c'est que la salle et la table étaient disposée de telle sorte que dès que ça papotait un peu on avait du mal à entendre plus que ses très proches voisins, et Charlotte Bousquet était à 2 places de moi, avec Elvire De Cock encore à côté et un journaliste d'AFP en face, ce qui fait que c'était bien intéressant mais aussi plutôt frustrant... M'enfin, j'ai quand même échangé quelques mots sympas avec mes proches voisins de tablée, dont j'ai régulièrement croisé 2 pendant la suite du festival, et avec qui ça m'aurait pas déplu de garder le contact pour papoter un peu plus mais évidemment j'ai pas du tout pensé à échanger les coordonnées tant que j'y étais
Bref, ensuite je crois qu'on a refait un tour de Bulle et que c'est là que j'ai eu ma dédicace de Fabrice Colin qui m'a complètement enchantée, et j'ai acheté les petites cartes de Noël bien décalées de Pat Thiébaut qui m'a estomaqué en me lançant "qu'est-ce que je vous offre?", alors je l'ai laissé choisir pour moi et au final il m'a donné le poster que je préférais même si j'adorais tout ce qu'il faisait (cf. article précédent)
Fabrice Colin - © Tiger Lilly (maintenant que Galoo me l'a fait remarqué, c'est vrai qu'il a bien des airs de Jean-Paul Rouve, le bougre...)
Rue Farfadet, pour lequel j'ai craqué dans la foulée - Raphaël Albert © ActuSF
Pierre Bordage dans mon exemplaire de la nouvelle antho du festival, "Victimes et bourreux"
A 15h on est retournés à l'Espace Cours pour assister à la table ronde "Sortir du "ghetto de genre"... (est-ce trahir?)" avec Fabrice Colin, David S. Khara, Henri Loevenbruck, Xavier Mauméjean. Encore une fois, Jacques Baudou n'est pas l'animateur le plus indiqué, mais c'était passionnant et sympa malgré tout. Comment j'étais contente d'avoir déjà un premier aperçu de Fabrice Colin en vrai ^^ Et Loevenbruck est exactement comme sur les photos des 4° de couv, ça faisait bizarre... Je veux dire, ok généralement c'est très ressemblant, mais quand on les voit en vrai on les trouve pas tout à fait exactement pareils, quoi, ben là j'ai eu l'impression que si et du coup ça me faisait bizarre ^^
A 16h on a enchaîné sur "Bêta-lecture, tirage numérique... Pourquoi l'édition va changer" avec Paul Beorn, Nadia Coste, Jérôme Vincent et Magali Duez. Très intéressant là aussi, surtout le manitou d'ActuSF!
© ActuSF A 17h, nouveau tour de la Bulle.
Ellen Kushner (so lovely!) © ActuSF
Catherine Dufour a complété la petite dédicace que m'avait fait Didier Graffet (illustrateur de la couverture des intégrales poche) aux Utopiales, avec sa faute d'orthographe ^^ Mélanie Fazi que je suivais par son blog et son Facebook, et qui m'a "recadrée" quand j'ai parlé de Doctor Who ^^
A 18h, retour à l'Espace Cours pour la table ronde qu'on attendait toutes, nous autres blogueuses: "Work in progress : blogs, twitter et autres, correspondances électroniques avec les blogueurs de l’imaginaire" avec Lionel Davoust, Maïa Mazaurette, Mélanie Fazi, Emmanuel Chastellière du site Elbakin, le tout modéré par l'excellent Jérôme Vincent d'ActuSF. Je me doutais que ça parlerait plus des auteurs blogueurs que des interactions avec les bloguolecteurs, mais c'était quand même un peu dommage. Le manque de micros fonctionnels n'était pas tiptop non plus. Mais bon, c'était pas mal quand même et y'avait Lionel Davoust alors ça va!
Après on s'est greffés à la bouffe des blogueurs que De.w avait organisé à La Pataterie. Depuis le temps que mes parents m'en rebattaient les oreilles, ça y est j'ai testé cette chaîne ^^ Mais bon j'ai surtout pu papoter avec Laure du Miroir, et c'était cool. Y'avait Lelf tout à l'autre bout de la tablée qui délirait avec ses chères morues, et ça faisait plaisir à voir même si on pouvait pas suivre ^^
Et re-comatage à l'hôtel, avec des bouts de Lovely Bones, des épisodes de l'anime Mister Mystère, l'épisode de South Park sur Facebook, des bouts de l'émission du "grand frère", et autres calembredaines. Et pis dodo parce que réveil mis à sonner.
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Samedi 28 mai: Dernier jour (déjà)
Nous revoilà au festival dès 10h, Galoo à l'espace Cours pour la conférence "Le livre numérique: et le droit dans tout ça?", moi au Magic Mirror 1 pour "Dieux vivants, aventuriers, filles du peuple… La figure du héros en question(s)" avec Paul Béorn, NK Jemisin, Justine Niogret, Brandon Sanderson, modéré par Sylvie Miller. Ca m'a donné très envie de lire Paul Béorn et Justine Niogret ^^
© ActuSF A 11h, hop là, notre premier tour quotidien de la Bulle.
Anthelme Hauchecorne et Anaïs Cros aux éditions Lokomodo
L'ami Lionel, à qui j'ai réussi à taper la bise sur son stand à un des rares moments où il n'était pas en conférence et/ou en traduction. Sa carte de visite, c'est tout lui ^^ Elvire DeCock (© ActuSF), pour achever ma double dédicace sur la BD Tir Nan Og écrite par Fabrice Colin. Je l'avais aperçue et vaguement entendue au repas avec Charlotte Bousquet et je l'avais souvent vue à l'oeuvre sur la fresque des Imaginales, j'étais bien contente de la voir de plus près!
La fresque en cours. (au milieu: Laurence Péguy)
Au repas de midi on a cherché à retrouver Daelf et Fifo que j'avais croisés la veille, et c'est comme ça qu'on a rejoint le pique-nique en bord de rivière avec des grenouilles de Cocyclics et des auteurs. C'était fort sympa mais j'ai pas vraiment bien discuté avec eux, m'enfin peu importe.
© Tiger Lilly © Tiger Lilly
A 15h on a découvert le Magic Mirror 2 pour le café littéraire de présentation de "Victime & Bourreaux : l’anthologie du festival", avec Jeanne A-Débats, Nathalie Dau, Charlotte Bousquet et Pierre Bordage . Encore un bon moment, et si le Magic Mirror 2 est moins beau que le 1 à l'extérieur (quoique l'entrée façon Art Déco a la classe), il le surpasse à l'intérieur, c'est vraiment une particularité géniale de ce festival d'avoir non seulement tout plein de conférences intéressantes, mais en plus de les faire sous des chapiteaux aussi joliment custommisés!
Les GNistes dont les coups de canon ont ponctué quelques conférences © Tiger Lilly
A 16h on est retournés zoner dans la Bulle et autour. C'est là que j'ai rencontré Endea et Tiger Lilly dont c'était le premier jour de festi ^^
Elizabeth Vonarburg (© Tiger Lilly) et son éventail judicieux. J'ai bien cru que j'arriverais pas à la trouver à sa table pendant le festival, et même si je n'ai pas encore lu ce livre qui m'allèche et m'attend depuis un bon moment, j'étais très contente de la voir. Je m'étais mis dans la tête qu'elle était américaine alors qu'elle est canadienne, woups...
Rachel Tanner dans "Magiciennes et sorciers" parce que j'avais bien aimé sa nouvelle (et oh voui, Judith m'a donné envie de la découvrir de plus près quand j'en aurai l'occasion...)
Samantha Bailly, parce que c'est quand même mieux d'avoir le livre complet qu'un extrait broché, n'en déplaise à mon budget et mon dos, et que ça me désolait de voir qu'elle s'ennuyait un peu à sa table...Charlotte Bousquet dans l'antho "Victimes et bourreaux" du festival, ça aurait été bête de ne pas avoir de dédicace d'elle ^^ (coup de coeur des Imaginales 2011, repas... pis parce que je l'aime beaucoup depuis Trolls&Légendes et Cytheriae) Justine Niogret dans "Victimes et bourreaux", mais aussi dans "Magiciennes et sorciers", l'antho de l'année précédente, dont j'avais bien aimé son texte lu dans le train...
A 17h Galoo est retourné à l'Espace Cours pour "Nouveaux médias, nouveaux contrats? La diffusion électronique en question(s)", pendant que je revenais au Magic Mirror 2 pour "A la rencontre des Elfes... entre peur et fascination" avec Raphaël Albert, Edouard Brasey, Jean-Philippe Jaworski, et Ellen Kushner. Absolument passionnant!
Malgré tout je me suis éclipsée avant la fin pour arriver en avance au Magic Mirror 1 où allait se dérouler un entretien avec Robin Hobb, je m'étais dit que ça serait une sage précaution pour être sûrs d'avoir de la place, mais en fait c'était carrément tranquille et y'avait aucun risque. J'y ai revu les copines du MdE et quelques blogueuses.
© Tiger Lilly Après on ne savait pas trop quoi faire et je voulais suivre Daelf et Fifo pour retenter d'avoir un moment papotis tranquille, ce qui a encore échoué quand on s'est retrouvés aux deux extrêmités d'une tablée dans un restau oriental, mais tant pis (on fera mieux la prochaine fois), du coup j'ai passé une super soirée avec Endea et Tiger Lilly - et bien sûr Galoo, je l'ai jamais précisé mais c'était évident ^^
Et zou, dernier comatage devant la tv, casse-tête logistique pour refaire ma valise et répartir l'encombrement et le poids de mes 10,5 kg de bouquins, et bye bye Epinal le lendemain matin...
Dans mon train pour Paris j'ai pu discuter un petit peu avec 2 membres de Cocyclics, et puis j'ai réussi à arriver chez mes parents sans avoir fait d'hécatombe avec ma valise-tank ^^
Sur le coup j'ai pas trop eu le coup de blues, mais maintenant il me retombe clairement dessus! Atterrissage forcé dans la triste réalité avec la reprise du boulot et du quotidien...
Avec des rêveries de remettre ça au plus souvent et au plus vite plein la tête!
Magic Mirror 1 © Tiger Lilly
(tentatives de détails des Magic Mirror 2 et 1 par ma pomme)
Puisque j'étais partie à découvrir les festivals de littérature SFFF, j'avais très envie d'essayer celui dont on m'avait dit le plus de bien, les Imaginales à Epinal.
Quand il s'est en plus avéré que mon copinaute Galoo était assez partant pour me suivre malgré sa méconnaissance des festi littéraires, c'était pile l'occasion qui nous manquait pour qu'on se voie en vrai après plus de 5 ans d'échanges par le web.
On s'est donc organisés, on a partagé l'hôtel (Le Carabas, très bien, super accueil), et on a profité de ces quelques jours pour se côtoyer de plus près, c'était super.
J'avais juste peur qu'il s'ennuie un peu, comme je commence à être une connaisseuse des festi littéraires et qu'il ne lit quasiment pas de romans, mais au final tout s'est bien passé et lui aussi y a trouvé son compte. Même quand j'ai rencontré ou retrouvé plein d'autres de mes copinautes, qu'on a fait des bouffes ensemble et tout.
Je reviens donc avec une nouvelle fois des souvenirs plein la tête, des tas de conférences intéressantes, des auteurs rencontrés ou retrouvés avec toujours autant de plaisir et de cette petite part d'irréalité qui forme ce petit nuage sur lequel je flotte dans ces occasions-là, carburant à l'adrénaline et aux sourires. Bon sang que j'aime les festivals!
Et effectivement, les Imaginales est un très très bon festival, mon préféré avec les Utopiales (de ce que je peux juger). L'organisation avec 3 endroits différents pour les conférences etc est bien pensée et permet d'en profiter sans brouhaha, les Magic Mirrors sont magnifiques, la Bulle du Livre avec les stands de dédicaces et tout le toutim est bien centrale, le tout dans le cadre agréable d'un parc en plein centre ville et vraiment très particulièrement axé autour de la rencontre, du contact avec les auteurs: c'est vraiment bien.
© Tiger Lilly Tout ça me fait déjà oublier mon mal de dos, comme prévu, et pourtant j'ai pesé au retour: c'est 10,5 kg de bouquins que je me suis trimballé (sans compter les quelques fringues que contenait aussi la valise, bien sûr) !
Mais quand on aime on ne compte pas, et dans le détail ça donnait ça:
1°) Ce que j'avais amené dans l'intention de le faire dédicacer et/ou de le lire pour mieux profiter des tables rondes et de la présence des auteurs en connaissant leur oeuvre (espoir illusoire mais qui a la peau dure - et encore j'avais finalement laissé "Ayesha" et "Petits arrangements avec l'éternité" au dernier moment) :
Contes de villes et de fusées, anthologie par Lucie Chenu - Cygnis, de Vincent Gessler - extrait broché de Au-delà de l'Oraison, 1: La Langue du Silence, de Samantha Bailly - Notre-Dame des Ecailles, de Mélanie Fazi - A vos souhaits, de Fabrice Colin (lu et relu!) - Le Clairvoyage, d'Anne Fakhouri - A la pointe de l'épée, d'Ellen Kushner - Janua Vera, de Jean-Philippe Jaworski - Quand les dieux buvaient, 3: Merlin l'ange chanteur & 4: L'immortalité moins six minutes, de Catherine Dufour (hey, celui-là aussi je l'avais lu!) - Chroniques du pays des mères, d'Eizabeth Vonarburg - Magiciennes et sorciers, anthologie par Stéphanie Nicot des Imaginales 2010 (que j'avais commencé à lire, je suis en train de finir au retour)
*
2°) Ce que j'ai effectivement fait dédicacer parmi ce que j'avais déjà dans ma valise:
Notre-Dame des Ecailles, de Mélanie Fazi - A vos souhaits, de Fabrice Colin - A la pointe de l'épée, d'Ellen Kushner - Quand les dieux buvaient, 3: Merlin l'ange chanteur & 4: L'immortalité moins six minutes, de Catherine Dufour - Chroniques du pays des mères, d'Eizabeth Vonarburg - Magiciennes et sorciers, anthologie par Stéphanie Nicot des Imaginales 2010 * 3°) Ce que j'ai acheté et fait dédicacer sur place:
La Quête des Livres-Mondes, 1: Le Livre des Lieux, de Carina Rozenfeld (à défaut du 3 qui a des problèmes d'édition, au moins j'ai mon 1 à moi, comme j'avais emprunté mon exemplaire pour sa découverte) - Rue Farfadet, de Raphaël Albert (j'aurais de toutes façons fini par me l'acheter un jour ou l'autre) - BD Tir Nan Og, 1: l'Exode, de Fabrice Colin & Elvire De Cock (double dédicace, yeah!) - Les Lunes de sang, d'Anaïs Cros (la présence de l'auteure fut une surprise inespérée) - La Tour des illusions, d'Anthelme Hauchecorne (achat impulsif sur le même stand des éditions Lokomodo, pas ma faute s'il a prononcé les mots magiques, "Terry Pratchett" - même si je sais que ça ne veut rien dire, je le sentais bien, j'espère que mon flair n'aura pas été aveuglé) - Au-delà de l'Oraison, 1: La Langue du Silence, de Samantha Bailly (parce que je me le sentais vraiment pas de demander une dédicace sur un extrait broché, de toutes façons oublié à l'hôtel) - Le joueur de cartes, de Daniel Henoch (parce que j'en avais lu des bons avis alléchants, parce qu'il avait fait une super déco et que ça me désolait de le voir attendre désespérément le client) - et bien sûr l'anthologie des Imaginales 2011, Victimes et bourreaux, dont j'ai pu avoir plusieurs textes dédicacés.
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4°) Et enfin, ce que j'ai acheté sans dédicace (la partie la plus inavouable ^^) :
Au secours! c'est Noël, un lot de 16 "petites effronteries de saison sous forme de cartes postales à ne pas offrir ou envoyer à n'importe qui", de Pat Thiébaut, qui m'a carrément offert un de ses posters sublimes en prime - La guerre: anthologie d'une belligérance par Yaël Assia & Merlin Jacquet - Les fantômes de la tour Eiffel, de Olivier Bleys - BD L'Homme qui n'aimait pas les armes à feu que j'avais justement hésité à demander au Masse Critique de Babelio en cours: une blogueuse nous as conseillé "Rythm and books", une bouquinerie du centre ville d'Epinal, évidemment j'ai voulu y faire un tour et évidemment j'en suis pas ressortie les mains vides ^^ - La compagnie noire, de Glen Cook, partie 1 et 2 de "L'eau dort", l'avant-dernier tome du cycle: une librairie d'occasions de la région avait aussi un stand sur le festival, et ils avaient un choix épatant même si je connais des prix encore plus bas chez moi, mais du coup j'en ai un peu profité (et me suis beaucoup retenue) - Le serpent d'angoisse, de Roland Wagner, même origine - et quelques marque-pages du musée de l'image d'Epinal, que je n'ai finalement pas pu visiter comme je le prévoyais mais qui avait un stand sur le festival. J'ai aussi pris 3 marque-pages des Imaginales, et si j'avais eu plus de sous j'en aurais pris d'autres à offrir, et sûrement une affiche (de Caza) qui me faisait de l'oeil dans la belle galerie des anciennes éditions qui parsemaient le parc où le festival est installé.
Je pourrais presque rajouter Lettres aux ténèbres de Charlotte Bousquet que j'ai bêtement (et impulsivement) commandé aux éditions Rivière Blanche quelques jours avant de partir, et que je n'ai reçu qu'au retour alors qu'ils étaient présents sur place et que j'aurais eu mieux fait de l'acheter là-bas.
CR détaillé ici
Quand j'ai voulu découvrir de plus près Charlotte Bousquet, vraiment un texte d'elle après son anthologie "Plumes de chats", mon choix s'est vite porté sur Cytheriae, moitié pour sa magnifique couverture par Elvire De Cock, moitié pour son résumé prometteur:
La splendeur de Cribella, capitale lagunaire de Cytheriae, n'est plus qu'un lointain souvenir rongé par l'humidité et la décrépitude. Certains prétendent même que d'effroyables créatures hantent ses canaux nauséabonds... Et voilà qu'aujourd'hui une vague de suicides inexpliqués endeuille le quartier populaire de Métida. Nola, écrivain public, et son amant, Angelo di Larini, sorcier réprouvé de l'Ordre de la Nouvelle Lune, entendent découvrir et combattre les forces à l'œuvre. Leur dernière piste les mène à Malatesta, démon né d'amours contre-nature prisonnier du Dédale. Sera-t-il un allié... ou leur plus implacable ennemi ?
Eh bien ce fut une jolie claque! Je m'attendais à de la fantasy simple mais sympa, je me suis retrouvée dans une cité évoquant fortement une Venise décatie, avec des éléments clairement inspirés de la mythologie (lamias, Minotaure..), et surtout une belle galerie de personnages tous bien campés, ainsi qu'une intrigue de thriller fantastique qui tient son monde en haleine.
Quelques ritournelles font remonter doutes, remords, mauvais souvenirs et mauvaise conscience à la surface des esprits visés, ce qui approfondit cette galerie de portraits très diversifiée, en suivant un fil rouge de symbolismes et d'autoréférences - tout en nourissant l'intrigue de thriller...
Et l'écheveau contient plus d'un fil à démêler: les relations sont complexes, et les dangers multiples dans cette ville où les ghettos sont particulièrement infâmes et les hauts quartiers particulièrement corrompus...
Chaque personnage a son histoire, son passé trouble, ses amours impossibles ou déçues... Le quartier de Métida, celui de la classe moyenne ou du moins de ceux qui ne sont pas encore assez pauvres ou perdus pour rejoindre le ghetto, nous offre une formidable interaction avec tous les personnages ainsi que les tenants et les aboutissants de l'énigme.
L'intérêt de ce roman est aussi dans sa grande variété de styles: extraits de journaux intimes, bribes de poèmes, de pièces de théâtre, coupures et brèves de presse, etc entrecoupent le reste avec un talent confondant. Ca donne des petites parenthèses en même temps que des clés pour mettre en lumière tel ou tel aspect de l'intrigue, et à chaque fois c'est bigrement bien écrit. D'ailleurs, pour renforcer cet aspect original et travaillé, on a une liste des personnages comme pour une pièce de théâtre, entre les citations d'ouverture et le prologue du texte lui-même. Ca retient l'attention dès le départ!
Difficile d'en dire plus sans tomber dans les spoilers, mais ce fut réellement pour moi une agréable surprise, je ne m'attendais pas à une oeuvre aussi riche, complexe et travaillée, et j'ai très envie de continuer à m'intéresser à cette talentueuse auteure!
Et ça tombe bien, c'est le coup de coeur des Imaginales 2011 ^^
(mais c'est déjà à Trolls & Légendes à Mons que je lui avais demandé une petite dédicace)
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"L'une de mes victimes - l'un de vos damnés - m'a traité de monstre, juste avant que je l'égorge. Je me suis montré brutal. Bestial, comme aux premiers jours. Mais j'avais lu en lui comme dans un crime ouvert, je savais tout ce qu'il avait fait. Vous m'envoyez vos monstres, et moi j'en serais un? Je lis dans leurs yeux, dans leur coeur, dans la flamme vacillante qui leur tient lieu d'âme ; ils me voient ainsi. Comme une abomination. L'horreur qui les attend au bout du chemin, la chose sans nom, tapie au coeur du labyrinthe, qui guette patiemment.
Or, je me sens bien moins monstrueux qu'eux. Je suis ma nature et ma nature exige que je mange ; ma seule nourriture est l'humanité - une humanité au rebut, pourrie par le meurtre, la perversité. Parfois, c'est vrai, je me repais d'un innocent. Un innocent que votre justice a décidé de châtier. Qu'est-ce qui fait de vous des hommes? Qu'est-ce qui fait de moi un monstre? Réfléchissez."
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