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Flash Mood

A se changer en roi,
A hurler à la lune,
A traquer la fortune,
Tout ça pour trainer son poids
[Noir Désir, Comme elle vient <= Les Fatals Picards, Noir(s)]

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RAT du dimanche

Ca fait déjà plusieurs fois que je vois passer des sessions de RAT, c'est-à-dire de Read A Thon, et que ça commence à me donner envie de tenter l'aventure.

Celui d'avril se présentait sous de bons auspices, oui mais voilà, traditionnellement ça ne dure que 24h, du samedi 10h au dimanche 10h.

Et c'est un week-end où je reste chez moi, mais où je travaille toute la journée du samedi. Et la tranche nocturne du 22h-10h, je préfère éviter vu comment j'ai déjà du mal à gérer mon rythme de sommeil.

Oui mais oui mais, finalement Chrestomanci a accepté de faire une petite prolongation avec la journée du dimanche!


C'est donc certain, je vais y participer!

Ca devrait me permettre d'avancer un peu dans mes mangas, BD, albums, romans en cours et peut-être petits romans pas trop longs d'auteurs présents à Mons ou à Epinal...

Donc si vous aussi vous vouliez ReadAThoner sans trop pouvoir mais que la journée du dimanche vous convient mieux, ou même que vous n'avez jamais entendu parler du RAT, courez-y donc, et sans traîner parce que c'est ce week-end-là-qui-vient
 

Le chant du Drille (Ayerdhal)

Ca faisait une petite éternité que j'en avais entendu de quoi m'allécher, puis que je l'avais acheté pour grouper dans une commande d'occasions, et qu'il poireautait dans mes caisses de PAL... L'auteur étant présent à de nombreux salons du livre, ça l'a fait remonter devant le portillon et je l'ai enfin attaqué.



Aujourd'hui l'être humain vit 200 ans. Il a depuis longtemps quitté la Terre originelle, essaimé vers des systèmes planétaires lointains, fondé ses colonies et ses lois interstellaires. Aux confins de la fédération Homéocrate, Taheni est une planète vierge et paradisiaque dont l'équilibre écologique est menacé par les installations humaines. Les Drilles, animaux humanoïdes semblables à des lémuriens et doués d'un chant merveilleux, se pressent par milliers aux portes de la ville pour s'y laisser mourir. Lodève, inspectrice générale des Colonies, est dépêchée pour décrypter cette énigme et enquêter sur les corruptions et complots de la petite société tahenite, qui mettent en cause l'ensemble du système homéocrate.

Je sais que je ne vais pas être très originale en disant ça, mais j'adooore les lémuriens
J'ai donc été séduite par la couverture, sans oublier le joli détail du petit diable Vauvert habituel qui a pris des airs de mignonne bestiole pour l'occasion
 

Et les Drilles qui peuplent ce roman font effectivement beaucoup penser à nos lémuriens, avec juste un petit côté SF.

En fait ils restent très mystérieux et sont surtout le faire-valoir de toute l'intrigue du livre, au fil de son évolution sur cette planète Taheni dont ils restent les occupants incontournables, au centre du problème de cohabitation avec les côlons que l'inspectrice Lodève Dalellia vient analyser de plus près - en même temps qu'une petite enquête plus personnelle pour savoir ce qu'est devenu son vieil ami l'écrivain farfelu et visionnaire Vernang Lyphine.

Lodève est une femme attachante, qui sait s'imposer d'une poigne de fer mais présente aussi ses faiblesses, une femme sensible qui peut aussi se révéler une vraie tueuse, et une manipulatrice redoutable autant qu'une habile stratège...

On trouve évidemment beaucoup de parallèles à faire avec notre monde actuel, essentiellement d'un point de vue écologique; et l'envie de découvrir le fin mot de l'histoire une bonne fois pour toutes, avec tous les lièvres qu'on aperçoit et les anguilles qu'on devine, maintient l'intérêt éveillé jusqu'au bout.

Mais ce que je n'ai pas aimé, c'est tous les imbroglios politiques. Par moments j'avais l'impression de lire un banal blockbuster américain. Tout ce qui ne m'accroche absolument jamais et m'ennuie rapidement.
J'aime lire pour m'évader, pas pour me replonger dans les turpitudes de notre monde réel, même si j'apprécie les parallèles et la réflexion bien amenés.
Mais les intrigues de complots, conflits d'intérêts et machinations politiques, pfouh... Très peu pour moi.

C'est le seul point noir qui mitige mon avis, sorti de là ce livre est vraiment passionnant et aborde des thèmes importants de manière intéressante, et l'auteur doit être très enrichissant en lui-même...

Mais du coup j'hésite un peu à poursuivre l'expérience, bien que "La Bohême et l'ivraie" m'intrigue assez pour que je tente un jour ou l'autre, ou pas, on verra bien.




Pour finir, trois citations autour des Drilles:


"Leur dessication cellulaire nous a longtemps frustrés; nous ne parvenions pas à travailler sur de la poussière et nous nous refusions à euthanasier à des fins scientifiques. On peut toujours compter sur l'inhumanité de l'humanité pour pallier les scrupules médicaux!"

*

"Bon sang! avait commenté Dorff, l'air inquitet ou, au moins, interloqué. Ils marchent sur les tireurs en Chantant une espèce de requiem qui vous noue les tripes. Ils tombent comme des mouches, mais ceux qui passent viennent s'asseoir à dix mètres de leurs bourreaux. Professeur Dalellia, je ne sais toujours pas s'ils sont intelligents, mais ce qu'ils font me rappelle un certain Gandhi!"

*

"Eux n'ont rien à apprendre de nous, peut-être d'ailleurs parce qu'ils sont incapables d'apprendre quoi que ce soit, certainement parce que, orsqu'on se contente de vivre, l'adaptation suffit au bien-être. Un Drille n'analyse pas, il comprend intuitivement ou il ignore, il sait ou il meurt. Ce n'est pas très performant comme système, mais c'est assez léger à transporter derrière les yeux quand on ne dispose pas de l'armada de réducteurs de tête patentés dont l'humanité se gave pour rester saine d'esprit."

*




Lecture C.L.A.P.: pour sa plus grande part, j'ai lu ce livre dans le train aller et retour de mon passage à Paris pour aller voir le concert de Jamiroquaï ^^

Tags: sfff

 

Ronde Des Desserts: beignet de mars

Pas grand chose sous la dent ce mois-ci, pas vraiment le carnaval, mais tout de même un peu de sucre, doh!



Je sais pas trop ce que j'ai lambiné ce mois-ci, tout simplement encore plus de manque de temps (et j'tourne mes phrases comme je veux), et puis le receuil de nouvelles qui est un format qui me prend toujours plus de temps, à lire autant qu'à chroniquer.

Mes 4 livres lus et/ou chroniqués en mars:

- Évadés de l'Enfer! (Duncan, Hal)
- Plumes de chats (anthologie par Charlotte Bousquet)

- Les Dossiers Dresden, 1: Dans l'oeil du cyclone (Butcher, Jim)

- Le billet bleu (Annie Agopian, ill. Charlotte Mollet)
[Challenge Je Lis Aussi Des Albums 1/10]



Comme d'habitude,
ils sont répertoriés dans mes Bibli*Listes, en SFFF ou général/polar/jeunesse, et Défis.

*

En cours: je viens de finir "Le chant du Drille" d'Ayerdhal, et je ne sais pas encore trop ce que je vais attaquer maintenant tellement ça pousse de tous les côtés. A priori je penche pour Fedeylins, je voudrais pas le laisser traîner trop.

*


Accroissement de PAL:

- Cytheriae (
Bousquet, Charlotte)
- L'enfant des cimetières (Sire Cédric)
- [poésie] Le Jardin aux Licornes (Marie Dhéron)
- World War Z (Max Brooks)
- Le fils (Michel Rostain)

Le Bousquet, je pensais ne le chercher de près que plus tard, mais je pensais aussi qu'elle était plus présente dans son anthologie "Plumes de chats", et j'aimerais un peu mieux la connaître lors de mes occasions de la voir à Trolls & Légendes et/ou aux Imaginales. Même chose pour Sire Cédric. Le livre de poésie est un nouveau petit souvenir dédicacé du boulot. "World War Z" c'est pour le Cercle d'Atuan - bien que finalement je me demande si je vais vraiment trouver le temps de me remettre réellement sur le Cercle aussi assidûment que je le voudrais, et "Le fils" est une erreur de la personne à qui j'ai acheté "World War Z", elle s'est mélangée dans ses commandes, et quand je le lui ai signalé elle m'a dit de le garder, que c'était un bon bouquin. J'en avais justement un peu entendu parler, et me demandais vaguement ce que ça donnait, me voilà donc l'occasion de voir ça - mais plus tard, tellement plus tard! Ca se pourrait qu'il fasse un tour avec mes parents avant, d'ailleurs.


*

Côté musique, il y a surtout eu le concert de Jamiroquaï à Paris, et si j'en suis ressortie plus mitigée que je ne l'aurais voulu, j'en garde aussi des bons souvenirs dans le tas.
Et tout porte à croire que je pourrai me rattraper en juillet à Arcachon ^^

Autrement, j'ai fini par m'acheter sur iTunes le premier album des Lavington Bound, en attendant un enregistrement finalisé de leurs démos de chansons inspirées du Disque-monde, et leur deuxième album qui m'a l'air prometteur.



J'ai hâte de les entendre en vrai au Bear Inn de Wincanton, lors de la Bringue de Printemps annuelle des joyeux drilles pratchettiens
Oui, je vais outre-Manche fin avril. A peine de retour de Belgique pour Trolls & Légendes.
J'ai un brin le trac, mais pas trop parce que tout le monde est déjà très accueillant et cool, et je pressens de la douce folie en pagaïe ^^

*

Côté vidéo, je me dois de remettre une couche sur Hero Corp, dont je me suis englouti la saison 2 à une vitesse record, et qui est maintenant une série complètement entrée dans mes grandes références. J'espère de tout coeur que la saison 3 pourra se faire d'une manière ou d'une autre. De toute façon, PINAGE!

Et puis la saison 6 de Doctor Who commence à bien approcher, après un mini-épisode en deux parties pour le Red Nose Day de Comic Relief - que j'ai eu la flemme de chroniquer mais Vert a fait ça très bien - on voit arriver les teasers...



Evidemment, les fans sont en émoi, les théories fusent...
Je préfère ne pas trop chercher, pour ma part, mais j'ai trop hâte d'en voir plus moi aussi ^^

En attendant, Anilori m'a fait découvrir des interprétations à deux pianos de thèmes des B.O. qui valent le détour.

*

Je me suis offert deux médaillons en bois peint de la géniale Amandine Labarre, entre autres illustratrice du "Nation" de Terry Pratchett, qui m'a pourrie gâtée en plus d'être sympa comme tout, très simple d'abord, arrangeante comme pas deux, et tellement talentueuse:






Sans oublier ces indispensables de geekerie: l'antistress/repose-poignet Feänor de Maliki, et le mug de Simon's Cat:



*

Côté loisirs créatifs, ce ne sera qu'un aperçu de ma modeste contribution aux activités du Printemps des Poètes, thème "d'infinis paysages", avec ces gribouillis sur la fresque collective:





et ces p'tits trucs ajoutés aux p'tits papiers (poèmes, citations, etc) à emporter:



Ca m'a aussi donné l'occasion de mener mon premier choeur de lecteurs, et ça m'a conforté plus que jamais dans mon envie d'organiser ça lors de mes IRL, quand ça sera possible


Vouala. Sur ce, mon titi vous montre les nouveaux horizons de geekitude, de culture, de crapahutages et de bons moments qui se profilent pour le mois d'avril!
(et des réserves de dodo que j'aurais bien besoin de faire, aussi ^^)



Tags: Ronde des Desserts

 

Le billet bleu (Annie Agopian, ill. Charlotte Mollet) [album]


 

* Ceci est la lecture n°1/10 pour ma participation au challenge "Je Lis Aussi Des Albums" 2011 *

*


"Boulevard des Réverbères, il y a un enfant. Il a un billet bleu, blanc et argent avec, dessinés dessus, un petit prince, un avion et un mouton, un boa et un éléphant."

Moi aussi c'était mon billet préféré, à l'époque des francs, du moins si on ne jugeait que de la déco ^^

Les illustrations du Petit Prince de St Ex, c'était tellement plus sympa que les autres tronches...

"Avec ce billet magique qu'il peut changer quand il veut en bonbons, en cerf-volant, en vaisseau spatial, en ballon, l'enfant se sent fier et très grand, capable d'acheter toute la terre, ses magasins et tout ce qu'il y a dedans.

Mais un jour, boulevard des Réverbères, arrive un homme extraordinaire. Sur une musique de quatre sous, il raconte des histoires si belles que l'enfant émerveillé jette son billet bleu par la fenêtre!"


Et voilà que ce petit billet bleu va être troqué pour un bouquet de roses, une entrée sous le chapiteau du cirque, une séance chez la voyante, une réparation de voiture, un bon repas...



Il passe de main en main, se retrouve même bloqué sous un matelas, dans un coffre-fort...

Et repart pour un tour, attrapé au vol, intercepté sans cesse: on croit qu'il va partir à l'autre bout du monde dans la poche du businessman, mais non, le voilà atterri dans la coupelle de la dame pipi de l'aéroport, etc etc...

"C'est ainsi que l'enfant qui rêvait d'acheter toute la terre est devenu riche à millions... Riche de millions d'étoiles qu'il entend rire comme des grelots, par la fenêtre de son livre ouvert."

C'est joli comme tout, simple, poétique, et l'image du billet de 50 francs est toujours là en filigrane, et s'intègre naturellement aux illustrations et à l'histoire, c'est très original et ingénieux.

A mon sens c'est le genre d'albums pour enfant qui s'adresse aussi aux parents, mais qui le fait bien et n'en fait pas trop, appelle aussi au dialogue entre les deux, les enfants qui voient différement et s'interroge sur ce qui nous paraît évident, ou au contraire nous posent de bonnes grosses colles sidérantes...

Donc voilà, dans tous ceux que je côtoie quasi quotidiennement et que je feuillette pour moi-même de temps en temps, celui-ci en est un qui m'a assez attiré l'attention et plu pour que je choisisse de le chroniquer, grandement impulsée aussi par le challenge "Je Lis Aussi Des Albums", évidemment ^^

 

Les Dossiers Dresden, 1: Dans l'oeil du cyclone (Jim Butcher)

Il y a des moments, comme ça, où malgré la dizaine de bouquins qui poussent très fort au portillon, même si on a très hâte de les lire, on ressent le besoin de lâcher du lest et de se faire plaisir avec un bouquin qui n'a rien d'urgent et qui attend déjà depuis pas mal de temps, mais qui nous attire plus que tout.

C'est comme ça que j'ai lu celui-ci:

       

Harry Dresden est le meilleur. Techniquement, c'est même le seul dans sa "catégorie": c'est un magicien, un vrai. Aussi, lorsque la police de Chicago se trouve devant un cas qui dépasse ses compétences, c'est vers lui qu'elle se tourne. Car notre monde de tous les jours regorge en fait de choses étranges et magiques - dont la plupart ne s'entendent pas très bien avec les humains. C'est là qu'Harry entre en scène...

J'ai beaucoup aimé ce petit polar urban fantasy - je me rend compte que ça devient un genre que j'apprécie toujours énormément: c'est original pour de la fantasy, c'est original pour du polar, la magie y est généralement bien structurée et limitée, il y a du décalé et de l'humour, du merveilleusement matériel et du prosaïque enchanté.
Bref, ce bouquin, j'en avais entendu (enfin, lu) beaucoup de bien et je ne peux que le confirmer, du moins quand on aime ce genre-là.

*

"Dans un film, quand on frappe quelqu'un avec une chaise, elle se casse. Nous n'étions pas au cinéma et ce ne fut pas la chaise qui se brisa.
Le gardien se plia en deux et mit un genou à terre."


*

Nous sommes dans le Chicago d'un monde où les magiciens et les créatures fantastiques existent, mais pas au grand jour, plutôt dans une organisation et des plans parallèles, avec seulement quelques spécimens côtoyant le commun des mortels, à leur insu pour la plupart.

*

"Susan Rodriguez travaillait pour Les Arcanes de Chicago, un tabloïd qui se spécialisait dans les phénomènes paranormaux du Midwest. En général, les articles n'allaient pas plus loin que "Le Yeti a enlevé l'enfant d'Elvis" ou "Le fantôme mutant de J.F.K. enlève une girl-scoute lycanthrope". Pourtant, de temps en temps, Les Arcanes couvraient un véritable évènement comme l'invasion des feys de la Cour Sombre en 1994. La ville de Milwaukee avait alors disparue pendant deux heures. Partie. A pus! Les photos satellites du gouvernement montraient la vallée et sa rivière, recouvertes de forêt - et pas la moindre trace d'une occupation humaine. Plus aucune communication. Deux heures plus tard, tout était redevenu normal et, dans la ville, personne ne s'était aperçu de rien."

*

Le personnage principal, Harry Dresden, lui, ne cherche pas à se dissimuler, il a même une annonce dans le bottin et sa plaque de porte mentionne "magicien" en toutes lettres. De tout façon, rares sont ceux qui le prennent au sérieux, ou sont assez désespérés pour tenter le coup et lui confier une enquête...

*

"HARRY DRESDEN - MAGICIEN
Récupération de biens. Investigations paranormales.

Consultations et conseils. Prix attractifs.
Pas de philtres d'amour. Pas d'amulette porte-bonheur.
Pas d'animations de fêtes d'aucune sorte."


*

Pour avoir de quoi vivre, il assiste donc la police en tant que consultant, auprès de Karrin Murphy, une femme flic loin de la pin-up, très crédible, d'autant plus par sa position qu'elle a dû imposer et doit constamment batailler pour maintenir, dans un milieu très macho.

*

"Le capitaine de la police lui confiait d'office tous les crimes qui sortaient de l'ordinaire. Les attaques de vampire, les trolls en vadrouille et les rapts d'enfants commis par les feys ne font pas trop sérieux sur un rapport de police - pourtant, des gens étaient blessés, des bébés disparaissaient et on ne comptait plus les actes de vandalisme surnaturels. Il fallait bien que quelqu'un s'en occupe."

*

Ces deux presque-marginaux se connaissent et se comprennent de longue date, et on sent bien que leur relation peut évoluer.

En attendant, Harry Dresden est très vite très attachant, avec son antre de magicien en plein Chicago, avec cheminée parce que sa magie détraque tout ce qui est technologique - ce qui lui donne pas mal de soucis -, son crâne assistant Bob, et son chat très bonnard.

*

"problèmes habituels (...): friture, communication brouillée, d'autres conversations noyant la mienne. Quand quelque chose peut merder, ça ne rate jamais."


*

"Mister m'attendait en bas de l'escalier, devant la porte d'entrée. Mister un énorme chat gris. Attention, quand je dis énorme, c'est
énorme. Certains chiens sont plus petits que lui. (...) Il me miaula dessus d'un ton agacé.
- Je croyais que tu avais un rencard.
Il sautilla jusqu'à moi et se frotta contre mes jambes. Je vacillai, retrouvai mon équilibre et ouvris la porte. Soucieux de maintenir les apparences, Mister entra le premier."

*

Le tout est emballé dans une intrigue qui tient la route et un certain suspense, sans aller forcément chercher très loin, et surtout dans un style efficace parsemé de tournures et expressions imagées qui m'ont fait jubiler à tout va.

*

"J'étais épuisé, mais mon esprit tournait comme un hamster dans sa roue, il filait à toute allure sans aller nulle part."

"Tout ce que j'avais, c'était toujours plus de questions pour l'ex-employée de Bianca, mais elle était plus fermée qu'une banque un dimanche."

"Je pense que la partie rationnelle de son cerveau était sur répondeur. Ca arrive souvent quand les gens voient un démon pour la première fois."

"La terreur et l'adrénaline surgirent de mes doigts, comme une bourrasque assez puissante pour décorner un boeuf."

*

D'ailleurs, je salue le talent du traducteur, Grégory Bouet, dont je sens qu'il a fait du bon boulot même si je n'ai pas comparé avec la V.O.
Il n'y a pas d'approximations ou de maladresses comme on peut parfois en trouver, pas d'incompatibilités culturelles ou de tournures bizarres: ça coule tout seul très naturellement, et on sent que la transposition a été bien étudiée.

La seule coquille que j'ai repéré est un oubli de relecture: "marchai en peu" au lieu de "marchai un peu".

Non, vraiment, j'adhère. J'y retrouve bien l'ambiance et l'esprit des Garrett, Nightside, et autres polars fantasy que j'affectionne.

Il ne me reste plus qu'à ajouter les tomes suivants à mes Pistes à Lire, et m'intéresser à la série tv quand j'en aurai fini

Tags: sfff

 

Jamiroquaï à Paris, 23/03/11

Parmi mes plus anciens coups de coeur musicaux, Jamiroquaï figure en bonne place.
C'en est un parmi d'autres que j'ai en commun avec mes potesses, surtout Mari' qui rêvait tout particulièrement de le voir en concert un jour. Or ses passages en France sont rares... Alors quand on a su que cette année 2 dates étaient annoncées, à Paris et à Lyon, on s'est goupillées pour le tenter.

Pendant qu'elles frôlaient la crise de nerfs pour que le site de la Fnac ne sature pas avant qu'elles aient réservé leurs places, de mon côté je me disais que j'avais eu le nez fin de passer par le site de Bercy qui semblait moins pris d'assaut.
En réalité, c'est là que les ennuis commençaient pour moi: il a dû buguer pile au moment où la page de confirmation était affichée, si bien que je me suis crue tranquille et ne me suis inquiétée de rien, accaparée par les fêtes de fin d'année qui approchaient, puis la reprise, etc etc.
En février je me suis rendue compte que je n'avais toujours rien reçu, et, pire, qu'il s'avérait que je n'avais jamais eu de mail de confirmation.

Je vous passe les rebondissements qui ont suivi, au final j'ai réussi à bien avoir ma place en main, mais après bien des coups de flippe et des dépenses imprévues bien douloureuses, ce qui a déjà commencé à me frustrer.



M'enfin bref, finalement le principal était sauvé.
Et donc mercredi j'ai encore pas vu passer l'heure et je suis partie de chez moi pile dans les temps, mais pas en avance comme je voulais, pour aller prendre le train à 1h de route (et de la route de chez moi, quoi...). J'avais réservé par internet ma place de parking et soigneusement imprimé mon ticket qui devait me permettre d'entrer et sortir du parking réservé. En arrivant je n'ai vu aucun contrôle, pas d'agent, pas de gardien, pas de barrière. Le parking était plein, excepté une place riquiqui coincée bien au fond, à moitié mordue par une caisse horriblement mal garée. Quelques contorsions plus tard, je compostais mon billet sur le quai, mais à 3 minutes près je ratais le train. Tout ce qu'il me faut pour me fatiguer et me fragiliser même si sur le coup j'ai l'impression de me reprendre.

Un peu de dodo et de lecture pendant le trajet, un petit passage sur le Vade-mecum grâce au smarty (même si c'est pas aussi confo et que ça fait pas tout, c'est juste génial ^^), et 2h40 plus tard on se rejoignait dans Austerlitz, avant de rallier l'antre d'Anilori qui nous hébergeait pour la nuit.

Après cette pause fort agréable, nous avons opté pour une petite visite du cimetière du Père Lachaise tout proche, plutôt que d'aller tout de suite à Bercy. Evidemment, sans plan on n'a pas vu beaucoup de tombes célèbres, mais on en a trouvé quand même quelques-unes au hasard de notre baguenaudage qui était de toute façon fort plaisant même sans ça, avec les belles sculptures, les beaux monuments, les très vieilles tombes que les mouvements du terrain ont déséquilibré, etc.
Quand on a eu les pieds en compote à cause des pavés, on s'est efforcées de retrouver la sortie et on s'est acheminées tranquillement vers Bercy où on a passé quelques heures à déblatérer.

D'où on s'était assises, on ne voyait pas l'entrée, ce qui fait que quand a décidé de tenter une approche c'était déjà ouvert depuis un moment et on est entrées tranquillement sans cohue, et ça c'était agréable ^^
On a cherché à se mettre en bas des gradins, mais ces zones étaient réservées aux VIP, alors on s'est mis beaucoup plus haut. J'avais (littéralement) le vertige en regardant en bas, c'était impressionnant... Mais sorti de là, et des panneaux végétaux à l'extérieur, j'avais un petit préjugé à cause de "palais omnisport", et j'ai trouvé que ça se sentait un peu dans l'agencement de la salle, qu'au départ ça n'avait pas été conçu pour les concerts. Mais bon, hin. C'est Bercy, quand même, y'a eu des great concerts là-dedans, on va pas faire la fine bouche.

La première partie ne m'a pas accrochée tant que ça, je me suis même plutôt ennuyée.

Puis, enfin, ce fut le tour de Jamiroquaï d'entrer en scène...
Et pour en finir avec ma frustration, je vous donne la dernière couche: les deux quiches assises devant nous qui se croyaient en boîte à St Trop' - à qui on avait déjà eu envie de faire des oreilles d'âne pendant qu'elles se prenaient en photo - se sont mises à gigoter et sont restées debout pendant quasiment tout le concert, m'obligeant à rester debout moi itou pour voir quelque chose, et même à chercher régulièrement un autre angle pour garder le contact visuel.
Déjà, ça c'est pile le genre de désagréments que j'ai l'habitude de rencontrer en concert mais qui m'énerve toujours un poil ><
En l'occurence, tant qu'à avoir des places assises j'aurais aussi aimé pouvoir en profiter un peu plus plutôt que de me crever le dos juste pour ne pas rapporter comme souvenir que deux autres dos et un peu de lumière derrière.
Avec ça, j'ai trouvé qu'on était vraiment placées trop haut et sur le côté (même s'il y avait encore pire comme places), ce qui fait que je ne voyais pas assez bien les écrans latéraux (qui de toute façon ne montraient que les gros plans de ce qui se trouvait devant, pas toujours ce que je voulais voir de plus près) et la scène était trooop loiiin, ça m'a frustré à un point pas possible de voir Jay Kay en si petit!
Et enfin (promis après je passe aux bons souvenirs ^^), icing on the cake, j'avais une impression de son saturé dans l'oreille qui m'a gâché quelques moments - mais les potesses ne l'ont pas du tout ressenti et les vidéos sont effectivement nickel, alors je crois que ça venait de moi... Trop de fatigue? Aurais-je dû mettre des protections auditives? Des "attention DJ" comme j'ai cru que les vendeuses disaient... (ça aussi ça aurait dû être un signe, lol) J'ai quand même un petit doute, puisque ça protège plutôt des sifflements et acouphènes, est-ce que mon impression de saturation rentre aussi dans leur domaine d'action... D'autant plus que ça a l'air de bien donner l'air con ^^ Mais je m'en suis quand même commandé une paire que je penserai à emmener lors de mes prochains concerts, par précaution. On verra bien.

Voilà, maintenant vous comprendrez pourquoi au retour j'étais assez mitigée

Mais malgré tout, je n'ai pas totalement été déçue par ce concert.
La plupart du temps j'ai apprécié d'entendre ces chansons en live, les décors étaient super, et surtout Jay a une classe et une énergie inépuisables et inaltérables, c'était que du bonheur de le voir danser tout seul d'un bout à l'autre de la scène, avec ses entrechats et ses petits sauts accrobatiques, ou même rien que de le voir prendre son pied en mimant les claviers ou en faisant le chef d'orchestre...

    

Le tout dans une longue chemise d'inspiration indienne et sous un chapeau très classes qui ont dû bien lui tenir chaud.
Evidemment j'aurais voulu aussi le voir au moins un instant avec son célèbre diadème/coiffe indienne, mais tant pis ^^

Et puis quelle énergie, il faisait à peine de pause entre 2 chansons, ça s'enchaînait sans traîner! Ce type, c'est de la dynamite

    


La setlist devait être à peu de choses près comme suit, d'après un coup d'oeil après coup à celle de Zurich, mes souvenirs et celle postée sur lastfm:

Rock Dust Light Star - Main Vein - Cosmic Girl - Smoke & Mirrors -
Use The Force - Hang It Over - You Give Me Something - She's A Fast Persuader - Little L - Canned Heat - Deeper Underground - Love Foolosophy - Travelling without moving - Scam - All Good In The Hood - Alright - White Knuckle Ride - Feels Just Like It Should

Avec un énoooorme coup de coeur pour "Deeper Underground", une de mes grandes préférées et une de celles dont j'ai le plus profité et qui claquait incroyablement.


Un petit extrait grâce à l'une des vidéos de Mari':



Et puis l'ouverture, "Rock Dust Light Star":





Et "Cosmic Girl":




Et puis je vais arrêter là parce que bon ^^


Maintenant que j'ai plus de recul et que je peux me refaire des bouts du concert en meilleure qualité de profitage grâce aux vidéos de Mari', je dois dire quand même que je ramène bien quelques bons souvenirs dans mon sac.

Pas aussi complets que je l'aurais voulu, et ternis par la rancoeur, le stress, la fatigue... Mais quand même.
Et on est bien parties pour remettre ça cet été à Arcachon, date française rajoutée récemment, alors j'espère que cette fois je serai dans des conditions plus optimales pour en profiter à fond.

Et il n'empêche que Jamiroquaï, je kiffe toujours autant
et Jay Kay gniiiii! 

 

Plumes de chats (anthologie par Charlotte Bousquet)

Je ne sais plus sur quel blog j'étais tombée sur une chronique de ce livre - c'était pendant que je faisais mes recherches pour mon premier Swapocat, et j'en avais tout de suite été bien alléchée.



Savez-vous que les chats ont un roi ? Qu'ils viennent, peut-être, d'une galaxie lointaine – très lointaine ? Avez-vous déjà plongé vos yeux dans leurs prunelles opalines et tenté d'en déchiffrer les mystères ?
Douze plumes issues des littératures de l'
imaginaire se sont laissées guider par les muses à quatre pattes qui ont inspiré ce recueil. Effrayantes ou tragiques, parfois drôles, toujours émouvantes, telles sont les nouvelles nées des songes roux, tigrés, persans ou immaculés engendrés par ces petits félins.
A votre tour, laissez-vous envoûter ! Suivez les ombres qui, de toit en toit, de foyer en mastaba, peuplent ces nouvelles. Et peut-être découvrirez-vous, au fil des pages, certaines des plus étranges énigmes des
chats…

Les droits de
Plumes de chats seront intégralement reversés à l'association Sauve (http://www.association-sauve.fr) qui, depuis trente ans, recueille et soigne chats abandonnés, maltraités, torturés ou destinés à l'euthanasie.

Et si on achète directement chez l'éditeur Rivière Blanche, ça fait moins d'intermédiaires et donc plus de revenus versés à l'association, c'est bon à savoir, d'autant plus que ça semble être aussi le moyen le plus simple.

Il faut aussi s'attendre à une ambiance qui s'accorde aux domaines d'action de Sauve pour la plupart des nouvelles, donc du sombre, violent, dur.
Mais ça n'emp
êche pas d'en faire de bons textes, parfois même des pépites, et on trouve aussi des textes plus légers.

C'est Johan Heliot qui signe la préface, en racontant comment il a forgé son pseudo d'après le nom d'un chien.
Je ne sais pas si c'est à lui ou à Charlotte Bousquet que l'on doit ceci:

Avant chaque nouvelle, un petit aparté en quelques lignes la présente et l'intègre à l'entité du recueil par une variété de "plumes de chats": plume tigrée, plume noire, plume de Mau, etc... L'ennui, c'est que souvent la présentation en dit trop. Par essence, une nouvelle se passe de résumé, et celui-ci peut même nuire à la lecture de la nouvelle, par son rythme et ses effets calqués sur la surprise, le suspense, le double sens... Il vaut donc mieux s'astreindre à zapper ces quelques lignes présentation, et éventuellement revenir les lire une fois la nouvelle finie. C'est une gymnastique qu'il m'aurait été plus confortable de ne pas avoir à faire.

Du coup j'espère juste que je ne vais pas reproduire la m
ême erreur avec ma chronique...


Au sommaire:

Before I forget - Thomas Hervet

Katzenstreu - Jess Kaan
Des Millions de Vies - Eric Gilard
La Sorcière de la Montagne Noire - Lucie Chenu
N'est pacha qui veut - Sylvie Miller & Philippe Ward
Merci pour les croquettes - Menolly
Plus petit que soi - Philippe Halvick
Passeur de vie - Sophie Dabat
Ultane et son chevalier - Cyril Carau
L'adoption - Emmanuelle Maia
Trépassez devant, je vous suie - Estelle Valls de Gomis
Lino - Sandy Julien


Revue des troupes:

  • Before I forget - Thomas Hervet
    "Ah, si seulement on avait eu le contrat sur la stérilisation et l'abattage des pigeons. On l'aurait eu à coup sûr, notre treizième mois..."
    *
    Une petite équipe de catnappers brutaux fait son boulot sans se soucier d'une légende qui court à propos d'un roi des chats. Vous vous doutez bien qu'ils vont être surpris. Y'a des détails assez crades, mais c'est un beau texte.

  •  Katzenstreu - Jess Kaan
    "Un matin, je me suis réveillé et elle était installée chez moi, ses affaires dans le placard, des Nana plein le poubelle de la salle de bains. (...) Elle partageait ma vie à présent, elle était la seconde femme de la maison. L'autre, Soizic, avait un caractère de chien: un comble pour une chatte."
    *

    J'avais déjà apprécié Jess Kaan pour son roman "Investigations avec un triton", j'étais donc très curieuse de lire une nouvelle de lui.
    C'est très court, et on n'est plus du tout dans le délire bourré d'humour des Investigations, mais c'est un texte saisissant que j'ai beaucoup aimé.

  •   Des Millions de Vies - Eric Gilard
    "J'ai récupéré l'urne funéraire de Bastet en fin d'après-midi. Je l'ai posée sur la table basse du salon et je ne peux en détourner le regard. Sa forme bombée m'évoque un vase canope."
    *
    La douleur du deuil, des souvenirs d'un voyage en Egypte, et en filigrane on pense au proverbe qui veut que les chats aient plusieurs vies...
    Là aussi un texte court, que j'ai plut
    ôt bien aimé.

  • La Sorcière de la Montagne Noire - Lucie Chenu
    "Et, pour qu'elle passe de bonnes nuits, une tatie affecctionnée lui offrit une peluche siamoise, ressemblant à s'y méprendre à Minouchka, jusqu'à l'oreille droite qui restait pliée on ne savait pourquoi."
    *
    J'étais très curieuse de lire un texte de Lucie Chenu, dont on retrouve le nom sur tant d'anthologies!
    Alors j'ai été déçue, par le style que j'ai trouvé sans personnalité, et un peu par le fond aussi, qui finalement fr
    ôle le banal aussi.

  • N'est pacha qui veut - Sylvie Miller & Philippe Ward
    "Si Sekhmet n'avait pas eu le pouvoir de me dévorer tout cru, je l'aurais envoyée promener. Pour qui me prenait-elle? Après avoir retrouvé le manuscrit de Thot, je me voyais mal rechercher un vulgaire matou. D'autant que je détestaits ces bestioles. Mais je ne pouvais refuser cette affaire: je serais aussit
    ôt changé en steak tartare."
    *
    La plus longue des nouvelles, et un texte comme je les aime: ambiance polar humoristique. Détective très humain, un brin désabusé et pas super-héros, décor de panthéon égyptien, quelques beaux jeux de mots...
    Bon, ça casse pas des briques non plus mais j'ai trouvé bien sympa.

  • Merci pour les croquettes - Menolly
    "- Vous étiez partis en vacances? Et vous revenez seulement maintenant?
    J'étais carrément envieuse, sur le coup."
    *
    Un de mes préférés de l'anthologie! Un brin décalé, un p'tit délire qui s'assume, très dr
    ôle et plaisant.

  • Plus petit que soi - Philippe Halvick
    "Chaque fois que je perdais ou cassais un objet, j'avais l'impression d'entendre des petits ricanements sadiques. Ces rires devenaient de plus en plus fréquents et de plus en plus forts. Si, à l'origine, ils provenaient d'endroits bien définis, maintenat la maison entière semblait se moquer de moi, sans se dissimuler.
    "
    *
    Un couple croit avoir trouvé la maison de ses r
    êves mais se retrouve vite victime de petits malins qui demeurent invisibles. Il y a un certain suspense, et ma foi j'ai bien aimé ce texte.

  • Passeur de vie - Sophie Dabat
    "Walter quitte la pièce d'un pas silencieux, ralenti par le ballet incessant des infirmiers, et se dirige vers la porte suivante où deux a
    ïeules cohabitent. Mais, alors qu'il va pénétrer dans la pièce, un frisson le parcourt et il s'arrête net. Se raidissant sur ses pattes, la queue palpitante, il hume l'air et éternue. Son odorat a confirmé ce que son instinct lui avait déjà appris: un patient va mourir!"
    *
    Je connaissais déjà les chats de bibliothèque, ici on suit un chat d'h
    ôpital, inspiré d'une histoire vraie. Evidemment, vu le décor, c'est pas gai.
    Le texte n'est pas mal, en lui-
    même, mais j'ai vraiment pas accroché.

  • Ultane et son chevalier - Cyril Carau
    "Actuellement, aux regards des hommes, je suis une chatte siamoise. Compagne fidèle et c
    âline quoique indépendante et lunatique aux dires fallacieux de certaine Damoiselle... pffft! Mon Jigemond, lui, m'adore et ne cesse de me complimenter tout en me caressant."
    *
    Pour dire le vrai, ce texte fut une torture pour moi. Heroic et guimauve n'a jamais été un cocktail à mon go
    ût. Ca m'a même rappelé les pires dérives Mary-Suesques en fanfictions, c'est dire...

  • L'adoption - Emmanuelle Maia
    "La compassion transparaissait dans superbes iris verts pailletés d'or quand elle lui expliqua que l'
    âge, parfois approximatif de leurs protégés, était indiqué sur chaque cage, à côté du numéro d'identification."
    *
    Tout le contraire, j'ai beaucoup aimé celui-ci! C'est le genre qui laisse planer un possible double sens sans jamais laisser éclater la moindre certitude, instaurant un suspense efficace jusqu'à la fin, où on revient au début pour relire le tout avec une nouvelle vision. Procédé délicat et subtil qui m'épate toujours, et j'adore ça!

  • Trépassez devant, je vous suie - Estelle Valls de Gomis
    "En effet, il y avait de nombreux chats dans la maison et nous nous émerveillions sans cesse de les voir, à une heure précise de la journée, se réunir sur le tapis du salon - devant la cheminée
    même où nous nous chauffions - et lever en choeur le luseau vers la trappe du conduit. Ils demeuraient ainsi silencieux durant quelques minutes, tous les jours à cinq heures de l'après-midi."
    *
    J'étais là aussi curieuse de lire cette auteure dont le roman "La ligue des gentlemen extraordinaires" m'attend toujours (avec la BD et le DVD du
    même nom), et je n'ai pas été déçue par l'ambiance délicieusement rétro et veillée au coin du feu.
    Je me rend compte que ce texte ne m'a absolument pas marqué, par contre, le titre ne m'évoquait rien en reparcourant le livre pour faire cette chronique...


  • Lino - Sandy Julien
    "Je savais où il nous emmenait. Là, en bas.
    Je le vis s'approcher de moi et le chat blanc - mon chat - marchait à ses cô
    tés.
    «
    Et toi, toi... »"
    *
    Encore un total changement de décor avec cette histoire de mineurs entraî
    nés vers des profondeurs autrement plus sombres que celles qu'ils côtoient quotidiennement... C'est plutôt un beau texte, mais il m'a un peu fait ni chaud ni froid.

     

Voilà voilà, donc il y a du bon et du moins bon, mais ça doit aussi dépendre énormément de la sensibilité et des interprétations de chaque lecteur.

Au final je dirais donc que c'est quand m
ême bel et bien un livre à lire, pour voir, et pour soutenir une bonne cause - et c'est vraiment pas juste pour faire ma bonne samaritaine que je dis ça, j'ai toujours cette réticence pour ce genre de trucs, mais là vraiment je pèse mes mots.

*

Pour aller plus loin: le blog de l'anthologie présente des mini interviews de chaque plume ayant contribué au livre, ainsi que des chroniques et quelques infos de l'association Sauve.

*

Ne me demandez pas l'avis de mon chat: Tinouil approuve/Tinouil s'en fout.

      

(lui, ce qui l'intéresse, c'est si le papier se déchire agréablement sous les griffes ou pas)

 

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