A se changer en roi,
A hurler à la lune,
A traquer la fortune,
Tout ça pour trainer son poids
[Noir Désir, Comme elle vient <= Les Fatals Picards, Noir(s)]

J'avais trouvé ce livre par hasard dans une bouquinerie, et comme en ce moment je cherche à mieux connaître les auteurs français SFFF, j'ai décidé de tenter le coup...

Roko et Lark, deux mercenaires.
Lark est un ancien peau-épaisse, un humain génétiquement modifié pour le travail dans l'espace. Après trente ans de métier, il décide de raccrocher. Son clan le rappelle.
Mais Roko n'aime pas les Altérés. Il les chasse pour leurs peaux, véritables combinaisons spatiales.
Justement, il est engagé pour éliminer le clan de Lark.
Consigne: aucun survivant. Une poursuite effrénée commence...

Alors c'est du space opera, mais comme l'explique l'auteur dans la postface, il y a peu de vaisseaux et l'empire galactique est somme toute assez lointain...

Non, ce roman est surtout centré sur les individus.

Ici on a donc un peuple d'êtres issus d'une expérience qui avait pour but d'en faire des esclaves corvéables à merci et parfaitement adpatés à la vie dans l'espace. Parmi les diverses tâches auxquelles on les utilise, certains sont formés pour être de redoutables mercenaires.

Lark en est un. Et même s'il n'a quasiment jamais vécu parmi ceux de son clan, lorsque celui-ci le rappelle, il accourt aussitôt pour les protéger. En effet, ils sont devenus trop gênants pour la Colexo, sorte de grande multinationale surpuissante...

Qui a donc lâché les chiens, à savoir Roko et son équipe, Roko l'ancien apprenti de Lark.

Dépassera-t-il son maître ou le vieux singe aura-t-il encore trop de tours dans son sac pour s'en laisser conter?

Hmm hmm, je dois dire que je n'ai pas été super emballée. Il y a bien un peu de suspense, mais vite liquidé, et quelques bonnes idées intéressantes (les cyber bêbêtes, les stratégies, les réflexions éthiques...), mais ça ne suffit guère à soulever un réel intérêt, du moins pour moi qui reste assez hermétique à la SF, je le reconnais.

Tout est assez vite expédié, ça a plus des allures de blockbuster à l'américaine, avec combats de snipers et manipulation politique, que vraiment de space opera SF.

Et pourtant c'est truffé de termes bien scientifiques qui plantent indubitablement l'ambiance SF, alors je ne sais que dire...

En tous cas Anton, l'étudiant ethnologue de l'espace, ne sert pas à grand chose sinon à apporter un peu de recul à Lark et instiller un peu de morale éthique. Et la femme n'a encore pas vraiment une place égalitaire, bien que ça ne soit quand même pas aussi misogyne que dans L'homme dans le labyrinthe de R. Silverberg: depuis les débats du Cercle d'Atuan, je prête plus d'attention à ça ^^

Pourtant c'est un texte qui date de 1992, cette réédition remaniée de 1998, donc pas si vieux que ça.

Je me serais attendue à mieux... Et pourtant, ce n'est pas si complètement naze que ça. On sent que l'univers a été travaillé, et la postface nous prouve bien que l'auteur s'est beaucoup creusé dessus.

C'est juste que décidément c'est pas le genre de livres que je préfère, je crois...

Toujours est-il que c'est ma première lecture du challenge Summer Star Wars!

Et moment C.L.A.P. : je me souviens avoir commencé cette lecture assise sur le petit muret devant le garage de chez mes parents, avec le soleil qui me chauffait le dos, en attendant que les potesses passent me prendre. J'avoue que je ne sais plus du tout où on allait alors, si c'était pour un ciné ou pour aller voir Petite Musique en auvergne...