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Flash Mood

A moins de rester seul sur un point d'inertie,
masquer les apparences, à ignorer le pire
(Merzhin, Où vont nos pas)

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Lundi, 19 Juillet 2010
Le Montespan (Jean Teulé)
Lundi, 19 Juillet 2010 20:42 Abraca*Bibli

 

Je me suis enfin attaquée à l'un des titres-phares de Jean Teulé: Le Montespan.

 


Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune.

C'était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan...

Gascon fiévreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose.

Dès qu'il eut connaissance de son infortune, il orna son carrosse de cornes gigantesques et entreprit de mener une guerre impitoyable contre l'homme qui profanait une union si parfaite.

Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, aux procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d'assassinat, il poursuivit de sa haine l'homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme... 

 

Si l'on peut connaître La Montespan, favorite du Roi Soleil, on connaît rarement Le Montespan, mari royalement cocufié qui se rebellera toute sa vie contre cet abus royal qu'il n'a pas vu venir, en amoureux transi totalement aveugle et plus soucieux de ses tentatives de se refaire une fortune avant de réaliser ce que signifie réellement la bonne place de la marquise à la cour...

 

Contrairement aux autres cocus royaux d'alors, il s'en insurge de toute la force de son amour inaltérable pour sa femme volée.

Ca se traduit par des gasconnades osées des plus plaisantes, comme ces grands bois qu'il ajoute à ses armes, à son portail, à son carosse repeint en noir du grand deuil de son amour...

 

 

Ma mère me disait qu'elle avait trouvé ces petites illustrations trop incongrues, sans qu'on puisse savoir leurs sources ni rien, moi j'ai trouvé au contraire que ça appuyait le texte anecdotiquement et qu'il ne fallait pas chercher plus loin...

 

Ca montre aussi que Jean Teulé s'est énormément documenté: tout ce que j'ai pu comparer avec les faits historiques est on ne peut plus exact et fidèle.

Ce qui est romancé y colle parfaitement, à mon goût. Le seul petit reproche que je lui faisait au début était de mêler langage "historique" et langage grossier, mais après tout ça colle mieux au Gascon alors mon reproche s'est estompé et effacé au fil de la lecture...

 

Je ressors ravie de cette lecture très plaisante, qui prend aux tripes devant le destin de ce brave acharné, et la grandeur de son amour que rien n'atténuera, jamais.

D'ailleurs la fin est tellement frustrante qu'on hurlerait bien de dépit avec lui!
(pour ceux qui l'ont lu:
{moshide hidden SPOILER (voir) |SPOILER (cacher)}quand Françoise écrit enfin à Louis-Henri pour lui dire qu'elle a fait un rêve étrange où elle s'appelait Athénaïs... Et qu'il préfère refuser de la revoir pour ne pas lui infliger sa propre décadence avec ses problèmes de santé ><{/moshide})

 

 



Le roman a été traduit en anglais et adapté en BD, vraiment un succès fracassant!

 


 


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